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Pretre et loijpg

Que prévoit la loi ?

Qu'en est-il de leurs revenus ?

Comment la loi gère-t-elle les abus ?

Au regard de la loi l’exorcisme est compliqué à encadrer. Pour les prêtres, leur contrat est synallagmatique avec l’Etat et défini par l’article 1102 du Code Civil. En d'autres termes c'est un contrat à l'amiable et donnant donnant entre le prêtre, l'Eglise et l'Etat. Il implique que les prêtres ne peuvent recevoir de salaire. Les exorcismes religieux sont gratuits et ne rapportent donc rien au prêtre comme à l’Etat.

 

Pour les ésotéristes, qui peuvent pratiquer des exorcismes indépendants, ils doivent s’enregistrer en tant qu’auto-entrepreneur auprès du centre de formalité des entreprises de l’URSSAF.     Mais en France, les professions de guérisseur et de magnétiseur ont beau ne pas être interdites, elles ne sont pourtant pas reconnues par l’Etat. Il n’existe aucun diplôme   pour les sciences occultes et leur pratique et totalement libre du moment qu’elle ne se substitue pas à la médecine classique. Si cette règle n’est pas respectée, l’ésotériste                   peut être poursuivi en justice pour exercice illégal de la médecine, c’est pour ça que dans le milieu on ne parle jamais de guérison mais de soulagement, afin d’éviter         tout amalgame avec la médecine classique. Ce manque d’encadrement ouvre la voie à toute sorte de charlatans, d’autant que l’ésotérisme n’est pas une science très           connue.

Pour ne pas se      faire avoir, il existe deux syndicats, le GNOMA et le SNAMAP qui permettent de trouver un praticien sérieux à peu près partout en France.

Concernant leur rémunération, contrairement aux prêtres, les exorcistes indépendants demandent une rémunération qui s’élève à des prix impressionnants. Entre 900 et 1500 euros pour chasser le démon qui s’est glissé dans votre corps.

Certains praticiens récoltent ainsi près de 12 000 euros par mois. Ce marché est tout aussi lucratif que concurrentiel, entremêlant le sérieux et les arnaqueurs, le secteur est très prisé en zone rural où guérisseurs, magnétiseurs et exorcistes sont proportionnellement plus nombreux, malgré l’absence de chiffres exacts.

             Le statut légal étant flou sur chacune des professions, il est difficile pour la loi de donner son jugement lorsque l’on parle d’exorcismes. 

              Tout d’abord, la justice française n’a aucun droit sur une personne qui n’a pas porté plainte. Si une jeune femme a par exemple été battue                       ou agressée psychologiquement, la justice ne peut intervenir tant que la victime n’a pas porté plainte. La justice ne fait donc pas souvent                         face à des cas de maltraitance au cours d’expiations. Les exorcisés ont conscience, avant une séance, des effets négatifs que peuvent                           avoir un exorcisme. Ils ne portent donc presque jamais plainte pour coups et blessures ou même maltraitance

            Cette “conscience des risques” est d’ailleurs très importante si une victime de maltraitance poursuit l’exorciste jusqu’au tribunal. Tous les                    avocats s’accordent à le dire, “il n’y a pas de question légale autour des exorcismes, mais dans le cas d’une violence concernant ce genre de             pratiques, c’est au juge d’apprécier le caractère de maltraitance envers la victime.

         

         En d’autres termes si vous êtes victime d’abus lors d’un exorcisme, ce sera au juge de décider si vous étiez conscient des risques que vous                 preniez. L’exemple donné par ces même juges est d’ailleurs très parlant : “Si l’on compare ça aux pratiques sadomasochistes pendant un rapport sexuel, il sera très compliqué de juger si, oui ou non, il y a réellement maltraitance puisque la personne avait conscience des risques et était pleinement en accord avec la pratique.” La seule condition pouvant se dérober à cette affirmation est si la personne n’était pas dans un état psychologique sain lorsqu’elle a pris la décision. La drogue et les pressions psychologiques peuvent donc faire tourner la balance en la faveur de la victime. 

 

Si l’on visite le site officiel du gouvernement Légifrance, le service public de la diffusion du droit, il n’existe que très peu d’affaires impliquant des exorcismes. Et pour chacune d’entre elle, la plainte s’est vue rejetée. 

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Le statut légal d’un prêtre et d’un ésotériste

AMBIANCE